A Pradellles-en-Val, les vignes ont joué un rôle de pare-feu durant l'incendie de mercredi au jeudi 15 août. Pour les vignerons audois, qui ont déjà fait face aux inondations d'octobre 2018, puis à la sécheresse, c'est encore un coup dur.
"C'est une catastrophe", se désole Cédric Serre, viticulteur. Il a encore du mal à y croire, une dizaines d'hectares de ses vignes sont parties en fumée dans la nuit de mercredi à jeudi. 900 hectares de végétation ont brûlé, dont des vignes, durant le violent incendie qui s'est déclaré à Montirat dans l'Aude.
"On ne peut pas encore estimer la perte réelle"
Depuis, le viticulteur compte ses pertes : pour l'instant, 15% de moins sur son chiffre d'affaires. "On ne peut pas encore estimer la perte réelle, car des souches ont pris chaud et vont peut-être continuer à sécher", indique-t-il.Les viticulteurs de l'Aude ne sont pas épargnés par l'incendie. Mais les vignes ont joué un rôle clé, c'est notamment grâce à elles que le village de Pradelles-en-Val a été protégé. Pour les professionnels, cet événement tragique est aussi l'occasion de demander plus de considération, comme le souligne Frédéric Rouanet, président du syndicat des vignerons de l'Aude :
Alors que la période des vendanges va débuter, Cedric Serre devra quant à lui attendre deux années, pour un rendement normal de ses pieds touchés.Si on ne prend pas en comte l'atout naturel de la vigne, qui fait coupe-feu, qui permet d'avoir des accès pour les pompiers en cas d'incendie, un jour ce sont les villages qui brûleront.